L’année 1920 est une année riche sur le plan philatélique avec l’utilisation de nouveaux papiers et les essais de préoblitérés.
Le 1er janvier 1920 tombe un jeudi mais là encore le changement de tarif de 1917 rend très difficile la découverte de Semeuses 5 c vertes oblitérées ce jour-là (Fig.1 et 2).
Figure 1 : Semeuse 5 c verte au type I oblitérée le 1er jour de l’année
Figure 2 : Carte de vœux affranchie avec deux Semeuses 5 c vertes au type II
(tarif du 1er janvier 1917) oblitérées le 1er jour de l’année
Les millésimes
En 1920, l’imprimerie a dû retrouver quelques moyens financiers et s’est donc réapprovisionnée chez plusieurs fournisseurs. Il en résulte une certaine diversité dans les papiers. En effet, on distingue 4 types de papiers différents (Fig.3) :
- le papier C caractéristique avec ces nombreux points lumineux par transparence
- le papier D au travers duquel on note la présence d’un tramage composé de nombreux losanges blancs de petite taille
- le papier E très proche du papier D mais les gros points blancs se voient au recto
- le papier GC coloré en chamois avec ses nombreuses particules incrustées dans le papier
Figure 3 : Millésimes 0 de la Semeuse 5 c verte imprimés sur papiers C, D, E et GC (du haut vers le bas). Les impressions sur papier E sont les plus rares devant celles sur papier GC en 1920
Jusqu’à présent je n’ai montré que de simples millésimes c’est-à-dire les 2 timbres qui encadrent le millésime mais philatéliquement parlant, il est plus élégant et instructif de les présenter sous la forme de bloc de 4 avec haut de feuille (Fig.4).
Figure 4 : Millésimes de la Semeuse 5 c verte présentés par bloc de 4 avec haut de feuille.
On note les variations de teintes suivant les années.
Il est intéressant de noter qu’en 1920, certaines feuilles ont été imprimées sans millésime non par omission du millésime sur le galvano mais par le fait que l’encreur ne devait pas toucher le millésime enchâssé dans le galvano en raison d’un mauvais réglage de la hauteur (Fig.5). Cette hypothèse est d’autant plus probable que l’on peut deviner sur certaines feuilles un « semblant » d’impression du millésime (Fig.6).
Figure 5 : Bas de feuille avec Semeuse 5 c verte imprimée sur papier C sans millésime.
Figure 6 : Légère impression du millésime sur la feuille présentée en figure 5 suggérant un mauvais réglage de la hauteur du millésime.
Il faut aussi indiquer que ces feuilles "sans millésimes" en avait un sur le galvano de service du milieu mais pas sur ceux du haut et du bas de la feuille comme le montre le scan fournit par Nicochret (Fig.7)
Figure 7 : Galvano de service du haut sans millésime alors que celui du milieu en possède un.
Un autre fait remarquable sur ces
millésimes est la présence d’un point entre les timbres 5 et 6 (galvano du haut
de la feuille) et entre les timbres 145 et 146 (galvano bas de feuille) (Fig 8).
Ce point se retrouve aussi sur d’autres Semeuses comme l’a décrit semeuse13 sur
son blog. Ce point n'est pas présent systématiquement en 1920 (Fig.7)
Figure 8 : Points imprimés sur les parties hautes et basses de certaines feuilles sur le pont intergalvano.
Entre ces deux points en haut et en bas des feuilles et l'absence de millésime y aurait il un lien ? Des tête de vis qui dépasseraient et feraient que les caractères des millésimes en haut et en bas seraient un peu trop éloigné du rouleau encreur contrairement à celui du milieu ?
Les préoblitérés
Une circulaire du 17 septembre 1920 remet à l’essai les timbres préoblitérés. Elle autorise la vente aux entreprises de timbres déjà oblitérés qui les colleront sur les imprimés, échantillons, prospectus, catalogues...qu’elles enverront. Cela évite ainsi à l’administration postale de réaliser cette étape d’oblitération et lui permet donc de gagner du temps en cette période de reprise économique. Ces timbres seront valables pendant l’année dont ils portent le millésime et le premier trimestre de l’année suivante (fin Mars 1921).
Cet essai est limité à Paris d’où la surcharge « Postes Paris 1920 ». L’apposition des surcharges a été faite par typographie à plat à l’Atelier du timbre à partir de feuilles de 150 timbres. Elles ont été réalisées avec 2 planches différentes sur des feuilles de timbres :
- de 1919 sur papier GC (planche 1),
- de 1920 en papier E (planche 2).
Il faut noter que de très nombreux faux de ce timbre existent comme beaucoup de préoblitérés à forte cote. On peut les identifier grâce à l’aspect global de la surcharge, l’uniformité de l’encrage ou par le type du papier (Fig.9).
Figure 9 : Semeuse 5 c verte avec la surcharge « Postes Paris 1920 »
Les 31 décembre 1920
L’année 1920 se termine un vendredi et là encore les nouveaux tarifs ne permettent pas d’en trouver facilement (Fig.10).
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